Le témoignage
La question de l’essaimage est une question que Grap se pose depuis longtemps, depuis 2016 pour être précis ! Depuis sa création Grap a reçu de multiples sollicitations venant de territoires sur lesquels nous ne sommes pas présent.e.s (« est-ce que Grap existe en Bretagne ? », « j’aimerais créer un Grap dans ma région », etc). Très vite les associé.e.s de la coopérative ont clarifié le fait que Grap, s’appliquant la règle des circuits courts à lui-même, n’avait pas vocation à s’étendre ou à développer ses activités sur d’autres territoires que les limites de l’ancienne Région Rhône-Alpes. A partir de 2016 nous avons commencé à travailler sur la manière dont nous pourrions essaimer le modèle Grap, avec notamment le soutien de la Fondation Macif et de l’Avise dans le cadre du programme « PIN’S » d’aide au changement d’échelle des initiatives sociales.
Après plusieurs contacts qui n’ont rien donné est venue au printemps 2019 la rencontre avec Vincent (Blot) qui nous a contacté avec une envie de développer un projet inspiré de Grap en Auvergne. Ce projet a tout de suite fait écho aux envies de Grap car l’Auvergne est un territoire proche, qui fait partie de la même région administrative, avec qui les potentiels de coopérations (échange St-Nectaire contre tomme des Bauges…) semblaient intéressants.
Après 2 ans de travail menés par tout un collectif d’acteurs auvergnats de la filière alimentaire durable, la Caap est la concrétisation de ces envies d’essaimage de Grap ! Au-delà du plaisir de voir que nos idées et nos projets ont pu inspirer d’autres acteur.rice.s, le lancement de la Caap porte aussi pour Grap des promesses « d’intercoopérations », c’est-à-dire d’un compagnonnage stratégique, des nouvelles coopérations tissées entre coopératives amies sur des questions informatiques, financières, logistiques, etc… La structuration de la filière est en marche. Longue vie à la Caap !